Un an de Mounjaro en Belgique : entre engouement, espoirs et prudence
Il y a un an, Mounjaro faisait son entrée sur le marché belge. Ce médicament, développé par le géant pharmaceutique américain Eli Lilly, promettait de révolutionner la prise en charge du diabète de type 2… et de changer la donne dans la perte de poids. Douze mois plus tard, le constat est nuancé : entre succès thérapeutique, ruée du public et débat sur l’accès équitable, le tirzépatide ne laisse personne indifférent.
Une arrivée très attendue
Autorisé en Belgique depuis novembre 2024, Mounjaro agit en imitant deux hormones naturelles, le GLP-1 et le GIP, qui régulent la glycémie et l’appétit. Rapidement, il a été perçu comme le successeur d’Ozempic, autre médicament de la même famille, déjà largement médiatisé pour ses effets sur le poids.
Le traitement est disponible sur prescription médicale, mais n’est pas encore remboursé pour les personnes souffrant uniquement d’obésité. Son prix : environ 230 € par mois, un coût conséquent pour un traitement au long cours.
Un remboursement partiel est prévu à partir de juillet 2025, mais uniquement pour les patients diabétiques de type 2 remplissant certaines conditions.
Une demande qui explose
Depuis son lancement, Mounjaro fait l’objet d’un véritable engouement. Selon les chiffres communiqués par plusieurs compagnies d’assurance belges, les demandes de remboursement de traitements anti-obésité ont été multipliées par vingt entre 2021 et 2025.
De nombreuses pharmacies signalent des pénuries récurrentes, déjà observées avec Ozempic. Pour faire face à cette demande massive, l’Agence fédérale des médicaments (AFMPS) a prolongé la restriction de prescription des analogues du GLP-1 jusqu’à la fin de l’année 2025, afin de garantir l’accès prioritaire aux personnes diabétiques.
Des résultats impressionnants… mais pas sans risques
Les essais cliniques montrent des pertes de poids pouvant atteindre 15 à 20 % du poids corporel, des résultats supérieurs à ceux obtenus avec d’autres traitements.
Mais Mounjaro reste un médicament sous surveillance renforcée : ses effets secondaires, principalement digestifs (nausées, reflux, constipation), nécessitent un suivi attentif.
« C’est une avancée thérapeutique majeure, mais elle doit s’accompagner d’un accompagnement médical rigoureux », souligne un endocrinologue du CHU de Liège. « On ne peut pas le considérer comme une pilule miracle : il agit sur le métabolisme, pas sur les causes profondes de l’obésité. »
Entre espoir et frustration chez les patients
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Belges témoignent de leur expérience. Certains racontent une perte de poids rapide et spectaculaire, d’autres évoquent fatigue, reflux ou troubles digestifs.
Beaucoup dénoncent aussi le prix élevé et le manque de remboursement pour les personnes obèses non diabétiques.
« C’est un médicament qui change la vie, mais il reste réservé à ceux qui peuvent se le permettre », regrette Sophie, 43 ans, patiente à Bruxelles. « On parle d’un traitement contre une maladie chronique, pas d’un luxe. »

Arrivée de son outsider … le Wegovy
Avec l’arrivée du Wegovy en juillet 2025, la Belgique compte désormais deux traitements majeurs contre l’obésité disponibles sur le marché.
Bien que la molécule soit commercialisée depuis plusieurs années à l’étranger, sa mise à disposition en Belgique aura pris son temps, suscitant à la fois attente et curiosité.
Fait intriguant : la pénurie d’Ozempic, qui durait depuis des mois, semble s’être miraculeusement résorbée au moment même où Wegovy a fait son apparition. De là à y voir une pénurie organisée, la question mérite d’être posée.
Proposé à un prix légèrement inférieur à celui de son concurrent, Wegovy devait logiquement séduire une partie du marché. Mais pour l’heure, le Mounjaro reste le traitement le plus prescrit en Belgique, confirmant sa position de leader et la confiance des prescripteurs.
Un débat de société
Un an après son arrivée, Mounjaro s’impose comme un symbole de l’évolution du traitement de l’obésité, mais aussi des inégalités d’accès aux innovations médicales.
Entre enthousiasme scientifique et réserves éthiques, le débat reste ouvert : comment garantir à tous les patients un traitement efficace, sans creuser les écarts de santé ?
Une chose est sûre : Mounjaro n’a pas fini de faire parler de lui.
Le tirzepatide en chiffres.
Les résultats sont encourageants, avec des pertes moyennes de poids de 2 à 4 % le premier mois, et des résultats plus importants sur le long terme, pouvant atteindre environ 22,5 % après 72 semaines de traitement à la dose maximale de 15 mg. Cette perte est progressive, et elle est complétée par des changements de mode de vie. Les résultats varient selon les individus, le dosage et la durée du traitement.
de perte le 1er mois
72 semaines de traitement à la dose maximale de 15 mg
Taux d’abandon avant 3 mois
Studio Impressions.
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Author: admin
Infos Association
Association Belge pour une meilleure qualité de vie et de soin des personnes vivant avec la maladie de l’obésité.


