Wegovy et Mounjaro
Cap sur le futur dans le traitement de l’obésité.
Après trois ans d’attente pour le fameux Wegovy, c’est finalement son concurrent, le Mounjaro, qui fait son entrée en Belgique en premier!
En France, les deux molécules sont commercialisées simultanément, avec un focus médiatique clair sur le Wegovy, tandis que le lancement du Mounjaro reste relativement discret.
L’arrivée du Mounjaro marque une avancée significative pour les patients atteints d’obésité. Ce traitement, doté d’une AMM spécifique, couvre deux pathologies majeures : l’obésité et le diabète de type 2. Cette évolution met fin aux amalgames et à la stigmatisation liés à l’éligibilité des patients aux traitements GLP-1, souvent perçus comme réservés uniquement au diabète.
Cependant, un constat s’impose : les médecins connaissent encore peu les traitements à base de GLP-1 dans la gestion de l’obésité. Ces molécules innovantes représentent pourtant une opportunité unique pour améliorer la qualité de vie des patients. Nous espérons que de plus en plus de praticiens considéreront ces traitements et pourront les intégrer dans les options proposées à leurs patients, lorsque cela est médicalement approprié.
Une barrière majeure persiste toutefois : le coût.
En Belgique, le Mounjaro est proposé à 232 euros par mois, un tarif identique à celui du Saxenda. Lors de la Journée de l’obésité, les experts de l’AZ Leuven ont rappelé un point crucial :
« Le principal frein aux traitements à base de GLP-1 reste leur coût. »
À cela s’ajoute la nécessité d’un suivi pluridisciplinaire, dont le coût additionnel, estimé entre 100 et 200 euros mensuels, reste entièrement à la charge des patients.
Les données sont claires : l’obésité affecte particulièrement les populations précarisées. Il est urgent de repenser la stratégie gouvernementale pour garantir une égalité d’accès aux traitements. Reconnaître l’obésité comme une maladie chronique non transmissible est une étape essentielle pour enrayer cette épidémie et prévenir l’apparition des comorbidités.
L’efficacité des programmes futurs repose sur une collaboration étroite entre patients ET professionnels de santé.
En misant sur des parcours de soins engageants et adaptés, tout en développant des métiers dédiés à la prise en charge de l’obésité, nous pourrons faire face à cette maladie croissante.