La Belgique peut délivrer du Wegovy, même s‘il n’est pas encore commercialisé officiellement.
Nous vous expliquons comment 🙂
Tout d’abord, il faut saluer les efforts de Eli Lilly, qui a commercialisé le Mounjaro seulement 10 mois après son approbation par la FDA et l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour traiter l’obésité. Nous attendions depuis presque 3 ans son prédécesseur, le Wegovy, sans succès, malgré des promesses de commercialisation en Belgique.
La société Novo Nordisk ne semble pas vraiment pressée. Les patients désirant un traitement contre l’obésité à base de sémaglutide se sont tournés vers son équivalent pour le diabète, l’Ozempic.
Néanmoins, le marché belge souffre toujours d’une pénurie, et ce, depuis plusieurs années, malgré des promesses de retour à la normale tous les 6 mois, sans pouvoir tenir ses engagements.
Le constat est que, depuis début septembre, il est quasiment impossible de se procurer de l’Ozempic.
Nous mettons cela en relation directe avec la sortie du Wegovy chez nos voisins français. Il y a probablement une baisse des livraisons d’Ozempic afin d’inciter les patients à se tourner vers le Wegovy, qui est commercialisé entre 320 et 390 euros en France. Le marché belge est donc impacté, et bon nombre de patients ont arrêté leur traitement.
Pour les prescriptions en Belgique des médicaments anti-obésité, plusieurs solutions s’offrent désormais aux patients :
- Se faire prescrire du Saxenda ou du Mounjaro, disponibles tous deux en Belgique.
- Se faire prescrire hors AMM (hors autorisation de mise sur le marché) le Wegovy, qui est disponible par importation dans votre pharmacie.
Actuellement, Abacus Médical importe des stocks, et le dosage de 2,4 mg est déjà en rupture de stock. (Abacus Médical, numéro d’accréditation EU/1/21/1608/010)
Ce qui freine les patients aujourd’hui, ce sont notamment les tarifs en Belgique, qui varient entre 232 et 250 euros.
Les tarifs en France sont libres et donc largement plus élevés, certains passent la frontière aisément pour en acheter…
Nous espérons rapidement des décisions d’encadrement et surtout des parcours de soins dédiés à l’obésité. Ce sont deux priorités qui pourraient ouvrir la porte à un remboursement de ces médicaments.
Pascale Brughmans
Team Leader | Patient Expert
VoxObesity
